đ€đŹâšđĄ Soutenance de thĂšse de Dominique Deuff đąđżđ§ Robotique sensible, objets Ă comportement et effet de prĂ©sence
Le 24 janvier 2023, Dominique Deuff, docteur en Informatique et actuellement ergonome au sein de Orange Innovation, a soutenu sa deuxiĂšme thĂšse de doctorat en ergonomie et design dans le cadre de lâĂ©cole doctorale ELICC de lâUniversitĂ© de Nantes. La thĂšse sâintitule « Vivre ensemble avec les objets Ă comportements â Une approche pluridisciplinaire pour questionner, modĂ©liser et proposer une nouvelle Ă©cologie pour les jeunes retraitĂ©s ». La soutenance a eu lieu Ă Strate et toute lâĂ©quipe de recherche a Ă©tĂ© ravie de vivre ce moment tant attendu aprĂšs un projet de recherche extrĂȘmement riche et ambitieux.
Ce doctorat a Ă©tĂ© menĂ© dans un format similaire Ă une thĂšse CIFRE au sein dâOrange Innovation. Les travaux de Dominique ont Ă©tĂ© dirigĂ©s par Isabelle Milleville (Chercheure CNRS, LS2N) et co-dirigĂ©s par Ioana Ocnarescu (PhD, Dir. Strate Research). Une collaboration trĂšs fertile a eu lieu avec un laboratoire japonais de robotique, le GV lab pilotĂ© par Gentiane Venture Ă lâUniversitĂ© TUAT Ă Tokyo. Un jury de renom a Ă©tĂ© mobilisĂ© pour la soutenance : Jean-Marie Burkhardt (Directeur de recherche en psychologie, LaPEA), Samuel Bianchini (Artiste et enseignant-chercheur, ENSAD), Gentiane Venture (Professeure, UniversitĂ© de Tokyo â AIST), Pierre LĂ©vy (Professeur, CNAM), Luisa Damiano (Professeure associĂ©e de logique et de philosophie des sciences, UniversitĂ© de IULM), Mathilde Cosquer (Ergonome, Orange innovation).
Pendant 5 ans, Dominique a bravĂ© les dĂ©fis et connu de grands moments de recherche. LâoriginalitĂ© de cette thĂšse sâaffirme sur plusieurs points :
La thĂšse fait interagir 2 disciplines de terrain : lâergonomie qui regarde lâactivitĂ© humaine en action et se focalise sur lâĂ©quilibre en le bien-ĂȘtre de lâhumain et la performance dâun systĂšme, et le design qui projette des expĂ©riences Ă vivre et implique une part de subjectivitĂ©, dâintuition et un faire spĂ©cifique.
Le focus de cette recherche sâinscrit dans une quĂȘte de sensible, dans une dĂ©marche qui ne cherche pas lâutilitĂ© mais se focalise sur une recherche dâune technologie qui veut produire des effets dâexpĂ©rience et de prĂ©sence par le mouvement. Le mot ârobotiqueâ est rapidement remplacĂ© par le concept dâobjet Ă comportement, la technologie Ă©tant un connecteur des personnes, un liant au service de la relation humaine. Ainsi la thĂ©matique plus large de la thĂšse porte sur la mise en place des interactions de type Human â [Objet] â Human.
La thĂšse englobe un projet de concept dans sa globalitĂ©, dans une dĂ©marche systĂ©mique qui a Ă©tĂ© mise en place tout au long du projet (collecte dâinformation, conception et expĂ©rimentation). En partant dâune enquĂȘte terrain dans 2 pays et 2 cultures trĂšs diffĂ©rentes (la France et le Japon) et en finissant avec une Ă©tude dâimpact dans le mĂȘme terrain avec un objet, Yokobo, issus dâun processus itĂ©ratif design.
Enfin une derniĂšre contribution majeure de ce travail de recherche rĂ©side dans la crĂ©ation de deux objets intermĂ©diaires utilisĂ©s dans le processus de conception : les « fenĂȘtres emphatiques » et les « familias ». Leur rĂŽle a Ă©tĂ© dâimmerger lâĂ©quipe de conception dans la richesse des donnĂ©es qualitatives issues des terrains dâexploration et de garder cette richesse tout au long du processus crĂ©atif.
Mais alors, qui est-ce Yokobo et qui sont ses usagers ?
Le projet a dĂ©marrĂ© suite Ă un Ă©tat de lâart de la littĂ©rature grise sur les couples des jeunes retraitĂ©s en France et au Japon : il y aurait un besoin de penser la vie Ă deux lors de la transition vers la retraite. En effet, lâentrĂ©e dans la vie de retraitĂ© est en soi une Ă©tape complexe tant du point de vue individuel que systĂ©mique â vie de couple dans un cadre plus large : famille, voisinage etc. Câest donc ce questionnement de dĂ©part qui a poussĂ© Dominique Ă mener 2 Ă©tudes dans le cadre de cette recherche.
La premiĂšre Ă©tude de 2 semaines visait Ă comprendre les difficultĂ©s du passage Ă la retraite pour 10 familles de couples de jeunes retraitĂ© (5 en France et 5 au Japon) : comprendre leurs activitĂ©s, les moments de partage, leurs projets pour mieux cerner dâĂ©ventuels dĂ©sĂ©quilibres dans la vie du couple. La dĂ©marche de collecte dâinformation utilise un mĂ©lange dâoutils de design comme les sondes culturelles, et dâergonomie comme les entretiens semi-directifs ou le journal de bord. Les rĂ©sultats montrent quâil nây a pas de grands dĂ©sĂ©quilibres dans les couples observĂ©s mais quelques insights intĂ©ressants permettent de trouver une tension de recherche comme le « syndrome du mari dans les pattes » ou le sentiment de solitude dâun des conjoints malgrĂ© la prĂ©sence de lâautre dans le quotidien.
Si dans la premiĂšre Ă©tude, lâĂ©quipe de recherche reste en observation non-participante pour capter toutes des nuances de la vie ensemble dans les foyers Ă©tudiĂ©s, dans la deuxiĂšme Ă©tude aussi exploratoire, son rĂŽle change. Nous avons dĂ©veloppĂ© et insĂ©rĂ© dans les mĂȘmes familles durant 2 jours un robot Pepper programmĂ© pour ĂȘtre une sonde technologique. Une sonde technologique (Hutchinson et al., 2003) a trois objectifs : un objectif en sciences sociales, qui consiste Ă comprendre les besoins et les exigences des membres de la famille, un autre technique, qui vise Ă les amener Ă utiliser de nouvelles technologies plutĂŽt que les environnements informatiques habituels, enfin, un objectif de conception, qui consiste Ă les inciter Ă prendre part Ă la conception des nouvelles technologies. GrĂące Ă cet outil, notre but a Ă©tĂ© dâanimer une discussion avec les couples, dâune part pour comprendre leur perception dâun objet de ce type dans leur habitat, et dâautre part dans un exercice projectif, le robot choisi Ă©tant une surface de projection, un dĂ©clencheur de discussion Ă propos de ce quâils souhaiteraient avoir dans leurs maisons et dans leur quotidien. Cette expĂ©rimentation a montrĂ© le souhait des participer dâavoir dans leurs foyers un robot domestique discret, Ă tout faire ou un robot avec qui discuter, soulignant de plus un besoin de le contrĂŽle sur lâobjet.
Les donnĂ©es collectĂ©es dans ces 2 Ă©tudes Ă©taient extrĂȘmement riches. La doctorante Ă©tait la seule Ă avoir une vue globale de lâensemble des donnĂ©es, les autres membres de lâĂ©quipe de recherche nâayant participĂ© que partiellement aux rencontres avec le terrain. Ă la suite de ces terrains, Dominique a crĂ©Ă© deux outils intermĂ©diaires : les fenĂȘtres emphatiques et les familias. Leur rĂŽle a Ă©tĂ© de prĂ©senter lâensemble des donnĂ©es du terrain dâune façon qualitative et âvivanteâ, en permettant Ă lâĂ©quipe de conception de comprendre le vĂ©cu des personnes observĂ©es. Ces outils ont Ă©tĂ© affichĂ©s lors des sĂ©ances dâanalyses des rĂ©sultats, et tout au long de lâĂ©tape de conception. Ces supports graphiques se sont avĂ©rĂ©s ĂȘtre extrĂȘmement immersifs et ont permis une convergence et des prises de dĂ©cisions pour la suite du processus design.
LâĂ©tape de conception et lâĂ©tude finale in-situ
LâĂ©tape de conception et les ateliers crĂ©atifs ont pris le relais. Des nombreux concepts ont Ă©tĂ© imaginĂ©s par une Ă©quipe design grĂące notamment Ă 2 stagiaires en design de Strate : Dora GARCIN (design dâinteraction, 5e annĂ©e) et Corentin AZNAR (design produit, diplĂŽmĂ© en mai 2022). Cette Ă©tape de crĂ©ativitĂ©, initiĂ©e en France, sâest poursuivie au Japon au sein du GV Lab de TUAT de Gentiane Venture avec une trĂšs importante Ă©tape de prototypage formel, dâinteraction et de prise en compte de la technique.
Câest ainsi que YĆkobo a pris vie, yĆkoso signifiant bienvenue en japonais et bo faisant rĂ©fĂ©rence au mot français robot. YĆkobo est un vide poche placĂ© dans lâentrĂ©e des maisons des couples de jeunes retraitĂ© ayant comme rĂŽle de souligner les petits moments de la vie pour rapprocher les conjoints. YĆkobo a une fonction dâaccueil tout en montrant de temps en temps lâexpression de la maison (tempĂ©rature, humiditĂ©, etc.). Câest aussi un vide poche capable de reconnaĂźtre les habitants de la maison ainsi que dâenregistrer des messages que les conjoints peuvent se partager. Tout cela passe par le geste et la lumiĂšre dans des rituels initiĂ©s par les habitants de la maison ou par YĆkobo lui-mĂȘme. YĆkobo est un vĂ©ritable objet Ă comportement tel que dĂ©fini par (Bianchini & Quinz, 2016) comme Ă©tant un objet dotĂ© de mouvements spontanĂ©s laissant penser quâil a une volontĂ© et des intentions qui lui sont propres. Des premiers tests techniques ont permis de mettre YĆkobo en expĂ©rimentation dans la laboratoire de Gentiane Venture Ă Tokyo, et de noter lâanimation quâil apporte dans la vie du laboratoire. Il a Ă©galement reçu un prix prestigieux de design au Japon, le Kawaii Kansei Design Award.
Enfin la derniĂšre grande Ă©tape de la thĂšse a Ă©tĂ© celle dâune expĂ©rimentation in-situ avec YĆkobo en France. Dominique a mis en place des prototypes fonctionnels Ă tester sur 6 semaines avec 3 familles. LâĂ©tude est ambitieuse tant de point de vue technique (le proto doit marcher !), mais aussi du point de vue mĂ©thodologique (recueil des donnĂ©es pour comprendre la rĂ©ception et la perception des habitants quant Ă ce prototype). Câest grĂące Ă cette derniĂšre expĂ©rimentation que nous avons pu tester les 4 hypothĂšses de la thĂšse :
†YĆkobo est en interaction avec chaque individu et les influence individuellement.
†Un lien se crĂ©e entre les deux conjoints grĂące aux traces (messages) proposĂ©es par YĆkobo.
†YĆkobo, par son comportement, donne matiĂšre Ă rĂ©flexion et Ă discussion entre les deux conjoints.
†Par sa prĂ©sence dans lâentrĂ©e des habitations, YĆkobo modifie la perception de la piĂšce et de lâaccueil, amenant le couple Ă changer certaines habitudes
Une premiĂšre synthĂšse des rĂ©sultants montre que YĆkobo est un vecteur de liens ponctuels mais ne transforme pas la relation en profondeur. Il apporte des moments partagĂ©s amusants dans le quotidien, un effet de prĂ©sence bienvenue et qui crĂ©e un vide une fois que le robot nâest plus dans le foyer. Un Ă©lĂ©ment trĂšs important Ă souligner est le fait que cet objet ne sâexprimant que par des mouvements, sans parole ou autre son, ouvre ainsi sur une recherche sur lâexpressivitĂ© des objets Ă comportement, qui reste trĂšs jeune dans la communautĂ© de robotique ou de design dâinteraction. Pour finir, Dominique met en lumiĂšre une analyse systĂ©mique du foyer dans le temps, un outil extrĂȘmement puissant pour comprendre de maniĂšre dynamique lâĂ©volution de lâimpact dâun tel objet dans la relation du couple et sur le foyer dans son ensemble..
Discussions avec le jury de soutenance
Une riche discussion a eu lieu aprĂšs la soutenance. Le jury Ă lâunanimitĂ© souligne la qualitĂ© du document Ă©crit : âclair, gĂ©nĂ©reux que documentĂ©â, ainsi que lâengagement et le travail remarquable de Dominique qui peut presque prĂ©tendre dâavoir faire âdeux thĂšses en uneâ. En ce qui concerne le document, il est prĂ©cisĂ© Ă nombreuse reprises quâil est garant dâune grande qualitĂ© et originalitĂ© de mise en page, en intĂ©grant des inserts de grande taille (posters) associĂ©s au manuscrit de plus de 560 pages.
Samuel Bianchi, rapporteur de la thĂšse, a expliquĂ© la posture spĂ©cifique du travail de Dominique âprise entre lâergonomie avec une expertise spĂ©cifique et une nĂ©cessitĂ© de designâ. Cette posture de lâergo-design, qui se manifeste dans lâusage et la documentation systĂ©matique dâune grande quantitĂ© de mĂ©thodes et dâoutils, demande lâorganisation de tout type de subjectivitĂ©. En effet, cette approche est Ă la fois âprescriptive et analytique (Ă©valuation et rĂ©flexion) en ergonomie avec une nĂ©cessitĂ© de crĂ©ation en designâ. Il est fortement conseillĂ© Ă Dominique de donner une place encore plus grande Ă lâexploration pratique dans le processus design. Samuel Bianchi propose une autre voie Ă celle de lâUX centrĂ©e sur les utilisateurs. Il sâagit de prendre la voie du dĂ©santhropocentrisme par lâexpĂ©rimentation pratique qui demande une autre type de posture, celle de la crĂ©ation, âavec lâouverture et lâintuition que celle-ci requiertâ.
Jean-Marie Burkhardt, prĂ©sident du jury et Ă©galement rapporteur de la thĂšse, a soulignĂ© aussi lâoriginalitĂ© dâun travail extrĂȘmement consĂ©quent, tant sur lâĂ©laboration thĂ©orique concernant le « sujet » de la conception, que sur la rĂ©flexion du double ancrage disciplinaire de lâergonomie et du design. Lâanalyse sur ce double ancrage mĂ©riterait dâĂȘtre poussĂ©e en regard des Ă©tudes en psychologie de la crĂ©ativitĂ© ou des sciences de conception. On pourrait par exemple comprendre quels outils parmi ceux utilisĂ©s et inventĂ©s dans cette thĂšse ont Ă©tĂ© les plus utiles (lâapport effectif des outils comme les fenĂȘtre empathiques ou les familias dans une dĂ©marche Ă©cologique du projet). Un autre aspect soulevĂ© concerne les formes dâanthropomorphisme (vus dans les verbalisations des usages en interaction avec YĆkobo ou Pepper). Ces Ă©lĂ©ments auraient âpu aussi constituer un sujet de recherche Ă part entiĂšre â et ouvre des perspectives Ă©galement trĂšs intĂ©ressantesâ.
Gentiane Venture a ensuite proposĂ© une discussion essentielle. Elle a demandĂ© si le robot ou le « robjet » conçu Ă©tait nĂ©cessairement la solution au problĂšme que Dominique souhaitait rĂ©soudre. En effet, il est apparu grĂące Ă une rĂ©ponse claire et bien structurĂ©e, que le processus de design, au travers dâitĂ©rations successives, avait produit dâautres solutions tout aussi intĂ©ressantes que celle retenue. Tant dâopportunitĂ©s Ă explorer⊠Pour la thĂšse, Dominique a du acceptĂ© les contraintes liĂ©es Ă son pĂ©rimĂštre dâexploration : les technologies robotiques dans la maison sensible dâOrange.
Pierre LĂ©vy a continuĂ© la rĂ©flexion autour de faire initiĂ©e par Samuel Bianchini et a expliquĂ© que du point de vue thĂ©orique, le mĂ©moire discute des concepts liĂ©s Ă lâembodiement (notamment la phĂ©nomĂ©nologie, la psychologie gibsonienne, anthropologie dâIngoldâŠ) mais la recherche sâest plutĂŽt orientĂ©e vers une approche fortement basĂ©e sur la systĂ©mique. Un rapprochement des thĂ©ories de lâembodiement pourrait peut-ĂȘtre aussi impulser la dĂ©marche de crĂ©ation proposĂ©e auparavant. Dominique a prĂ©cisĂ© quâeffectivement ces apports nâont pas eu un impact direct sur la conduite de la thĂšse, mais quâils ont contribuĂ© Ă une rĂ©flexion notable autour du faire dans la recherche en design et dâune direction quâelle souhaite entreprendre par la suite.
Luisa Damiano a expliquĂ© lâimportance des objets Ă comportement Ă©valuĂ©s in-situ tels que YĆkobo. Ces objets reprĂ©sentent des moyens de connaissance de soi, puisque leur inclusion dans nos contextes sociaux nous permet de gĂ©nĂ©rer de nouvelles connaissances sur nous-mĂȘmes et sur notre sociabilitĂ©. Ils activent des processus de changement qui nous affectent, nous et notre monde social, notre environnement et notre culture. Actuellement, seuls quelques recherches Ă©mergentes en philosophie et en Ă©thique dĂ©fendent la possibilitĂ© que ces objets robotisĂ©s puissent reprĂ©senter, pour les humains, les moyens dâune mĂ©tamorphose positive. Ainsi la meilleure place souhaitable pour YĆkobo est celle dâĂȘtre un âconnecteur socialâ, Ă savoir, âun mĂ©diateur qui favorise, soutienne et amĂ©liore nos interactions avec dâautres humainsâ. Elle explique lâimportance des objets Ă comportements in-situ comme Yokobo. Ces objets reprĂ©sentent
des moyens de connaissance de soi, puisque leur inclusion dans nos contextes sociaux nous permet de gĂ©nĂ©rer de nouvelles connaissances sur nous-mĂȘmes et sur notre sociabilitĂ©. Ils activent des processus de changement qui nous affectent, nous et notre monde social, notre environnement et notre culture. Actuellement, seuls quelques recherches Ă©mergentes en philosophie et en Ă©thique dĂ©fendent la possibilitĂ© que ces objets robotisĂ©s puissent reprĂ©senter, pour les humains, les moyens dâune mĂ©tamorphose positive. Ainsi la meilleure place souhaitable de Yokobo est celle dâĂȘtre un âconnecteur socialâ, Ă savoir, âun mĂ©diateur qui favorise, soutienne et amĂ©liore nos interactions avec dâautres humainsâ.
Enfin, lâĂ©quipe encadrante de la thĂšse, Mathilde Cosquer tutrice industrielle, ainsi que Isabelle Milleville, directrice de la thĂšse et Ioana Ocnarescu, co-directrice de la thĂšse, ont expliquĂ© que grĂące Ă cette thĂšse Dominique DEUFF a construit sa posture de chercheuse. Elles encouragent la doctorante Ă bĂątir cette posture et ce pont entre les deux disciplines, que sont lâergonomie et le design. Dominique a voulu apprendre la recherche en design mais, dans son parcours, elle a inventĂ© sa voix, celle de lâErgo-Design que les directrices de thĂšse lâencouragent Ă dĂ©velopper tout en gardant la rigueur scientifique de lâergonomie, et âlâindisciplineâ (ref. A. GentĂšs) et la crĂ©ativitĂ© du design.